26 février 2020
Des mouvements de taux contraires en Nouvelle-Aquitaine
Les taux de crédit ont très nettement ralenti leur hausse au cours du mois de février, au vu des grilles transmises tout au long du mois par les banques partenaires d’Emprunt-Direct.com.
Certains emprunteurs bénéficient même de baisses qui peuvent être assez marquées, agrandissant l’écart des conditions appliquées entre les meilleurs profils et les moins qualitatifs.
On notera ainsi une augmentation modérée des taux sur nombre de durées et qualités de dossiers, de l’ordre de 5 points de base, alors même que les meilleurs profils bénéficient eux, de conditions plus favorables. Les excellents dossiers profitent ainsi, sur une maturité de 15 ans, d’une baisse de 10 points de base. Un ménage pourra alors obtenir un taux de 0,80 %, contre 0,90 % il y a un mois. Ceci amplifie l’écart entre les différents types d'emprunteurs, symptôme d’un accroissement sensible de sélectivité de la part des établissements bancaires.
« La sélectivité s’est un peu plus accrue en Nouvelle-Aquitaine, avec des évolutions contraires des taux par rapport au mois de janvier selon le type des emprunteurs. Les ménages aux profils les moins qualitatifs ont ainsi vu leurs taux rehaussés, quand les meilleurs dossiers enregistrent de nouvelles baisses de taux. Ceci a pour conséquence directe d’accroître l’écart entre les taux appliqués aux dossiers de moins bonne qualité et ceux proposés aux meilleurs profils », analyse Alban Lacondemine, président fondateur d’Emprunt Direct.
La forte décrue des taux constatée depuis quelques jours sur les marchés obligataires n’a pour l’heure pas d’impact majeur sur la politique des banques en matière de distribution de crédit. Celles-ci tendent toujours à se conformer au mieux à l’avis formulé en décembre par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), présidé par le ministre des Finances. De ce fait, un sensible amoindrissement de la production pourrait être observé, en raison du recul de la distribution de crédit à destination des emprunteurs au profil moins qualitatif. Ainsi, la politique appliquée depuis décembre a, de fait, exclu du marché certains ménages proches du revenu médian, tout comme ceux désirant s’engager dans un investissement locatif.